Pourquoi mettre le Collectif Espace Liminal sur Pause?

Laisser aller pour mieux respirer

Comme vous le savez peut-être, le Collectif Espace Liminal, un projet qui me tenait incroyablement à coeur, prend une pause. Si vous ne le saviez pas, et bien… je vous l’annonce.

POURQUOI?

3 raisons:

Premièrement: J’ai eu l’énorme privilège d’être victime de mon propre succès en pratique privée.

En trois ans, ma pratique privée a grandi rapidement. J’ai aussi eu la chance de faillir plus de fois cette année que probablement j'ai faillis dans toutes mes années à essayer de nouvelles choses. Et, malgré tout, j’ai aussi eu plus de succès professionnels que toutes mes années précédentes.

Qu’est-ce que j’en apprends?

Il est temps que je prenne une pause. Il est temps que je respire un peu de cette abondance que j’ai créé avec succès. Comment est-ce que je le fais? J’ai réduit ma charge de travail clinique à 4h par jour afin de me concentrer sur des projets artistiques et spirituels (je suit un cours de Seidr (lien) que je me dois de terminer bientôt) ainsi que d’importants moments pour ma famille de sang et ma famille trouvée.

La croissance infinie et sans arrêt… Ce n’est pas notre but. C’est un cancer.

Et quel meilleur moment que lorsque les arbres nous donnent leur médecine et nous enseignent à lâcher prise, à laisser aller des choses qui nous ont aidé dans le passé mais n’ont plus leur place pour la saison qui suit. À concentrer son énergie vers un approfondissement uniquement trouvé dans le silence et la lenteur.

Deuxièmement: j’essayais de faire ce que je pensais que je ‘devais’ faire au lieu de ce que je voulais faire.

Je pensais que la création d’un collectif permettrait d’approfondir des explorations complexes auxquelles je suis moi-même confrontée. J’ai ensuite vu l’intérêt des gens pour la croissance d’une nouvelle pratique et j’ai décidé de me faire à cette idée. Mais j’ai rapidement perdu motivation et énergie.

En terme de communauté, je cherchais des pairs mais j’ai créé un environnement pour des élèves. Je joue maintenant avec l’idée d’un format programme pour le développement d’une pratique qui a une fin prédéterminée et de voir comment des offres communautaires au service du domaine émergeront. Jouer avec la définition du travail, au fond.

Je pensais que je devais offrir tout en ligne, aussi, afin de m’assurer d’être ‘accessible’. Je réalise que bien que j’aime le travail en ligne à un certain niveau, la présence d’un groupe en ‘vrai’ me nourrit à un niveau profond qui ne m’est pas accessible en ligne. Je veux donc développer plus de services hybrides ou en présentiel.

Troisièmement: et non la moindre… Ce n’était plus viable financièrement.

Tout simplement, nous n’avions pas assez d’inscription. Ceci est un problème typique dans notre domaine et une question que je veux continuer à creuser.

J’ai découvert que développer, vendre et faire rouler un projet tel un membership ou un collectif pour thérapeutes est ENTIÈREMENT DIFFÉRENT que de développer, vendre, ou faire rouler une pratique privée de thérapie par les arts. Notamment, du côté marketing.

J’ai encore beaucoup d’apprentissage à faire à ce niveau. Encore une fois, j’essayais de faire ce que j’étais ‘supposé’ faire. Les techniques que j’ai apprises doivent maintenant être adaptée à qui je suis et comment je veux communiquer avec les gens dans le monde de manière authentique et à leur service.

En attendant, je respire.